Korrigans in an Immersion Program in France

Petite Korrigane bretonne l Dessin Anne Guével

Korrigans in an Immersion Program in France

I don’t know what you did this week; but I just finished a super week of immersion in France, the IPF; despite what the Korrigans did to me. Korrigans are little people who live in Brittany. They are usually very mischievous and are facetious in a way that is often questionable. They often trick me, for example, by stopping my alarm clock, and even though I am sure I had set up the alarm the night before, I get up late, or they love to make me get lost in a hike. I swear I hear them giggling as they see my face sometimes. Boy were they busy with me last week!
While I had finished all the groceries for IPF which was to begin the following day, strikers still angry for two weeks decided to close all gas stations around my home. I must specify that my program is largely based on daily educational field trips; this requires, of course, a large amount of gas.

In 24 hours, I had to adapt to a very hostile situation. So did my students.

So, what to do when the gods get involved?

Nicolas – we’ll call him “Nicolas” in order to keep his privacy - decided to come anyway, despite the transportation strikes, the lack of fuel and everything. How brave and flexible he was! He was ready to spend 8 days with a teacher he did not know, locked up in a village where the only bar/convenience store, often has only one client: the store owner herself.

Nevertheless, Nicolas packed his suitcase and faced air and high-speed train strikes. He arrived safely, and off we went to the village. Nicolas, I must tell you, already speaks beautiful French. He just wanted to immerse himself in French culture. Well, did he got his culture shot!
The first day, the sun was shining and we decided to take a hike in the surrounding countryside. Of course, the Korrigans still lurking around, they hid the trail blue signs from us. We got lost. The next day the Korrigans threatened us through a bull in the nearby field. We left without further ado and decided to change technics the next day. We hopped on our bikes and the activity for the rest of the week was to find villagers that my daughter had photographed to give them their photos. Poor Nicolas! His task was to explain our mission to everyone. He was fantastic. And he was able to get to know all the village characters, talk to them, enter their homes, see their way of life.

I knew my program was really different from the others that you may find on the web. Last week was a true proof of this. Whatever the circumstances, you will be immersed in the language and culture when you sign up with IPF.
All IPF programs are not alike. This week, the Korrigans gave me lemons and I made lemonade. I really loved this unusual program. We could never have done this without the strikes. Thank you, Korrigans.

*****

Les Korrigans en séjour d’immersion en France

Je ne sais pas ce que vous avez fait cette semaine ; mais moi, je viens de terminer une semaine extra d’immersion en France, l’IPF ; malgré ce que les Korrigans m’ont fait subir. Les Korrigans sont de petits êtres qui peuplent la Bretagne. Ils sont généralement très espiègles et n’ont de cesse de faire des facéties plus ou moins douteuses. Ils m’embêtent souvent : ils aiment par exemple arrêter l’alarme de mon réveil alors que je suis certaine de l’avoir réglé la veille pour que je me lève en retard, ou ils adorent me faire perdre mon chemin en rando. Je jurerais les entendre pouffer de rire en voyant ma tête quelquefois. La semaine dernière, ils se sont bien occupés de moi.

Alors que j’avais fini toutes les courses pour l’IPF qui devait commencer le lendemain, les grévistes toujours en colère depuis deux semaines ont décidé de fermer toutes les stations-service autour de chez moi. Je dois vous expliquer que mon programme est basé en grande partie sur des excursions pédagogiques quotidiennes ; ce qui nécessite, évidemment, une grande quantité d’essence. En 24 heures, il a fallu que je m’adapte à une situation très hostile. Mes élèves également.

Alors, que faire quand les dieux s’en mêlent ?

Nicolas – nous l’appellerons ainsi pour ne pas le gêner – a décidé de venir malgré tout, malgré les grèves de transport, le manque d’essence et tout et tout. Quelle bravoure et souplesse d’esprit ! Il était prêt à passer 8 jours avec une prof qu’il ne connaissait pas, enfermé dans un village où le seul bar-épicerie, n’a souvent qu’une seule cliente : elle-même.

Malgré tout, Nicolas a fait sa valise et a affronté les grèves aériennes et celles du TGV. Il est arrivé sans encombre et nous sommes partis vers le village. Nicolas, il faut vous le dire, parle déjà parfaitement français. Il venait juste pour s’immerger dans la culture française. Eh bien, il en a eu, de la culture !

Le premier jour, le soleil brillant, nous avons décidé de faire une rando dans la campagne environnante. Bien sûr, les Korrigans étant toujours de la partie, ils nous ont caché le fléchage bleu du circuit et nous nous sommes perdus. Le lendemain, les Korrigans nous ont menacés à travers le taureau dans le champ du voisin. Nous n’avons pas demandé notre reste et avons décidé de changer de tactique pour le lendemain. Nous avons enfourché nos vélos et l’activité du reste de la semaine a été de trouver les gens du bourg que ma fille avait photographiés pour leur offrir leurs photos. Pauvre Nicolas ! Sa tâche a été d’expliquer notre mission à chacun. Il a été super. Et, il a pu connaître tous les villageois, leur parler, entrer chez eux, voir leurs façons de vivre.

Je savais que mon programme était vraiment différent des autres que vous pourrez trouver sur la toile. La semaine dernière l’a bien prouvé. Quelles que soient les conditions, vous serez plongé dans la langue et la culture.

Et tous les programmes d’IPF ne se ressemblent pas. Contre mauvaise fortune bon cœur, j’ai vraiment adoré celui-là. Nous n’aurions jamais pu faire cela sans les grévistes. Merci les Korrigans.

Podcast: Play in new window | Download

Subscribe: RSS