Kayak et Queneau
Sea kayaking
Some time ago, I reread “Exercises in Style”. In 1947, French author, Raymond Queneau wrote these “exercises”. He wrote the same paragraph 99 times, giving to the story of this bus traveler a different style each time: a cheery style, then a threatening style and a funny style, and so on. This inspired me to share the story of my first sea kayak trip with you.
I’m no Raymonde Queneau, mind you :-)
Let me know which version you prefer.
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Version 1 of Anne’s Kayak first trip
The incessant roar of waves crashing against the big heavy river rocks a deafening din. The rigging clattering violently against the masts of the pitching boats moored one too close to the other.
The icy water numbed my toes; and yet, I had no choice but to move forward. Water up to my knees, I could no longer feel the soles of my frozen feet. Behind me, I felt Henri’s heavy gaze. Henri brandished his paddle menacingly, and signaled me to move forward, quickly. When the water reached my waist, I was forced to pull myself into the boat which wobbled precariously.
At that moment, I heard screaming in the distance. It lasted a few seconds and then, a stifling silence. I had just enough time to see France’s head disappear beneath the water for a moment that seemed an eternity. I knew she was in danger in the waves.
The sun plunged into the abyss of the horizon, and its reddish track gave way to the terrifying darkness of the night.
Version 2 of Anne’s Kayak first trip
The gentle ripples caressing the smooth and round beach river rocks swept the sweet fresh air. The rigging jingled softly against the masts of the moored boats, bobbing nearby.
The clear water cooled my toes, inviting me to move forward. Soon, I had water up to my knees. The chill in the lower part of my legs spread to my entire body, lovely! I looked in front of me and met Henri’s kind glance. He waved his paddle cheerfully, back and forth; an invitation to meet him. I could not wait to move until the water reached my waist, so that I could settle into the boat and bob happily in the waves.
At that moment, I heard laughter in the distance. Seconds later, I saw France’s head bobbing under, and emerging from the water. She was playing with the waves!
The sun plunged below the horizon, painting an orange veil, giving way to the quiet darkness of the night.
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Faire du Kayak de mer
Il y a quelques temps, je relus « Exercices de Style ». En 1947, Raymond Queneau écrivit ces « exercices », le même récit réécrit 99 fois, prêtant à la petite histoire de ce voyageur d’autobus un style différent à chaque fois : un style gai, puis un style menaçant, puis un style drôle, etc. Cela m’inspira à partager l’histoire de mon premier voyage en kayak de mer avec vous.
Ne vous méprenez pas, je ne suis pas Raymonde Queneau :-)
Quelle version préférez-vous ?
Version 1 du Kayak d’Anne
Le grondement incessant des vagues venant se fracasser contre les gros galets lourds de la plage formait un bruit assourdissant. Les haubans martelaient violemment contre les mats des bateaux qui s’agitaient, amarrés trop prêt.
L’eau glacée transissait mes doigts de pieds et pourtant, je n’avais pas le choix, il fallait que j’avance. J’avais maintenant de l’eau jusqu’aux genoux. Je ne sentais plus la partie inférieure de mes jambes engourdies. Je regardai derrière moi et sentis le regard pesant d’Henri. Il brandit la pagaie d’un air menaçant et me signala d’avancer fissa. Quand l’eau m’arriva à la taille, je fus contrainte de me hisser sur l’embarcation qui vacilla dangereusement.
C’est à ce moment-là que j’entendis des cris au loin. Ils durèrent quelques secondes, puis un silence étouffant. J’eus juste le temps de voir la tête de France qui disparut dans l’eau pendant un moment qui me parut durer une éternité. Je sus qu’elle était en danger dans les vagues.
Le soleil plongea dans l’abîme de l’horizon et sa trace rougeâtre laissa place aux ténèbres terrifiantes de la nuit.
Version 2 du Kayak d’Anne
Le léger clapotis des vagues venant caresser les galets ronds et lisses de la plage berçait le doux air frais.
Les haubans cliquetaient doucement contre les mats des bateaux qui dansaient amarrés tout prêt.
L’eau claire rafraichissait mes doigts de pieds, m’invitant ainsi à avancer. Bien vite, j’avais enfin de l’eau jusqu’aux genoux. La partie inférieure de mes jambes radoucissait mon corps tout entier, me faisant ressentir un bien être intérieur. Je regardai devant moi et croisa le regard bienveillant d’Henri. Il agita joyeusement sa pagaie d’avant en arrière, comme une invitation à venir vers lui. J’avais hâte d’avancer jusqu’à ce que l’eau m’arrive à la taille pour pouvoir m’installer dans l’embarcation qui certainement se danserait gaiement avec les vagues.
C’est à ce moment-là que j’entendis des rires au loin. Quelques secondes plus tard, je vis la tête de France qui plongeait et ressortit à l’instant. Je vis qu’elle jouait avec les vagues.
Le soleil s’emmitoufla dans l’horizon et peignit un voile orangé au loin qui laissa place à l’obscurité paisible de la nuit.
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