A year ago already
A year ago already, my father died
My father died a year ago, exactly. In French, there are many words, euphemisms to talk about someone’s death. They say “he’s gone”, “he is no more,” “he left us.” Well, I’m not able to leave my father. I know that I should let him go, but how?
He still has his place: a place at the dinner table, a place in his urn in the bedroom, a place in my heart.
Our society pushes us to complete the mourning cycle people we love, our loved ones so very cleanly and right away. Very cleanly: we don’t talk about our feelings in public. Right away: after two months, people look at us strangely if we did not resume the daily grind.
My father was gentle and considerate in his lifetime. He died as he lived: gently and considerately: he passed away on La Toussaint (French equivalent of Halloween), the Day of the Dead in France. It was as if the whole country was in mourning.
I’m looking at his picture. He’s on his bike on the small road that runs past the house. He pedals slowly to the distant village.
He’s showing me the way; the way becomes the path that was his life: he was always a good person. I believe that if I’m following his path, if I too can be a good person, his memory will live on, he will remain alive.
Il y a un an déjà que mon père est mort
Mon père est mort il y a un an, exactement. En français, il existe beaucoup de termes, d’euphémismes pour parler de la mort de quelqu’un. On dit « il est parti », « il n’est plus », « il nous a quitté ». Eh bien, moi, je n’arrive pas à le quitter, mon père. Je sais qu’il faudrait que je le laisse partir, mais comment ?
Il a toujours sa place : sa place à la table du dîner, sa place dans l’urne de la chambre, sa place dans mon cœur.
Notre société nous pousse à faire le deuil des gens que l’on aime, de nos proches de façon très propre et très rapide. Très propre : on ne parle pas de nos sentiments en société. Très rapide : au bout de 2 mois, on nous regarde bizarrement si on n’a pas repris le train-train quotidien.
Mon père était doux et attentionné de son vivant. Il est mort comme il a vécu : doucement et avec attention : il est parti à la Toussaint, la fête des morts en France. C’était comme si toute la France était en deuil.
Je regarde sa photo. Il est sur son vélo, dans le petit chemin qui passe devant la maison. Il pédale lentement vers le village lointain.
Il me montre le chemin ; le chemin du village et le chemin qu’a été sa vie : il a toujours été quelqu’un de bien. Je crois que si prends son chemin, si j’arrive aussi à être quelqu’un de bien, sa mémoire restera vivante, qu’il restera vivant.
Have you lost someone recently? How is the mourning cycle in your culture?
Avez-vous perdu quelqu’un récemment ? Comment se passe le deuil dans votre culture ?
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